Georg Friedrich Haendel
Que vient faire Haendel dans cette liste ? Tout le monde le connaît : c’est un compositeur, et encore, moins considérable que son contemporain Jean-Sébastien Bach, selon l’opinion dominante de nos jours. Circulez : il n’y a rien à voir.
Qui sait, pourtant, qu’en plus d’être compositeur, Haendel a occupé, sa vie durant, plusieurs autres postes ? Certes, il était virtuose du clavier, et donnait régulièrement des concerts, à l’orgue, ou au clavecin. Il a également été, pendant de nombreuses années, le professeur de musique et d’instruments de la famille royale anglaise, ce qui impliquait de nombreuses heures de cours hebdomadaires. Mais il a également été impresario, pour le compte de véritables stars lyriques de son temps, parmi lesquelles la Cuzzoni, la Faustina, Carestini et Senesino. Et, comme ce n’était pas suffisant, il s’est également fait connaître comme directeur de théâtre, ou d’entreprises de spectacles. Excusez du peu, il figure dans l’histoire comme le premier directeur d’un certain théâtre… Covent Garden, à Londres : après la faillite de celui-ci, il en a dirigé un autre… puis, de guère-lasse, il a dirigé plusieurs salles de concert qui produisaient… des oratorios (qu’il composait, la plupart du temps) ! Quand on parcourt le catalogue des œuvres qu’il a laissées, et qu’on mesure ce que toutes ces fonctions représentaient comme charges de travail, on se prend à se demander comment il a pu tout mener de front !